Croissance attendue à 0.4% au premier trimestre par la Banque de France


La Banque de France a annoncé attendre une croissance de 0.4% au premier trimestre. N’est ce pas contradictoire avec l’ambiance morose de la conjoncture actuelle ?
La contradiction n’est qu’apparente. Les entreprises sont inquiètes mais à court terme de nombreux éléments plaident pour un rebond de la consommation des ménages. Celle-ci avait été médiocre au cours du dernier trimestre 2018 pour des raisons non directement économiques. Les ménages bénéficiaient pourtant au mois d’octobre de la baisse complète des charges qui avait débuté en janvier. Ils disposaient ainsi d’une hausse significative de pouvoir d’achat qui n’a pas alors été exploitée. Au cours du premier trimestre 2019, on pourra ajouter à cela les mesures d’aides présentées par le président Macron le 10 décembre dernier comme la hausse de la prime d’activité ou les primes versées. En outre, le ralentissement de l’inflation, en raison de la baisse du prix du pétrole, aura aussi un effet favorable sur le pouvoir d’achat.
Pour l’ensemble de ces éléments, la consommation devrait être robuste sur les premiers mois de l’année et tirer le chiffre de croissance à la hausse.
L’incertitude viendra principalement des entreprises. Au dernier trimestre 2018, leurs investissements ont franchement ralenti en raison d’un environnement global peu porteur et parce que l’incertitude sur la situation française était élevée. L’incertitude internationale n’est pas levée et c’est ce que signalent les différentes enquêtes évoquées dans la question. Les incertitudes sociales devraient aussi inciter les entreprises à sursoir leurs dépenses en capital.
Le commerce mondial restera déprimé, les signaux ne suggèrent pas de retournement rapide.
Dès lors le chiffre de 0.4% n’est pas excessif et repose principalement sur le rebond de la consommation
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