Au lac Tchad, la baisse de l’aide humanitaire fait craindre une hausse des attaques terroristes

Credits Joris Bolomey / AFP

La vie de Ahmat Moussa a basculé il y a neuf mois. En pleine nuit, Balangoura, village isolé du lac Tchad, à l'ouest du pays du même nom, est encerclé puis attaqué par le groupe jihadiste Boko Haram. "J'ai entendu les premières détonations et je suis parti sans regarder derrière", raconte le pêcheur de 42 ans, en montrant sur sa jambe droite la cicatrice laissée par une balle de Kalachnikov. Un de ses fils, âgé de 16 ans, est enlevé cette nuit-là. Le récit d'horreurs se prolonge chez sa voisine, Baya Ali Moussa. Elle aussi a fui Balangoura ce soir-là. Le corps d'un de ses fils,…