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Analyse mi-séance AOF France / Europe - Le ralentissement chinois se confirme, les marchés chutent

(AOF) - Les marchés européens évoluent largement dans le rouge à l'approche de la mi-séance, pénalisés par la confirmation de la forte contraction du secteur manufacturier chinois le mois dernier. Dans ce contexte, les investisseurs préfèrent rester à l'écart des marchés, surtout que les nombreux indicateurs européens n'ont guère permis d'inverser la tendance. Si l'Allemagne a confirmé l'accélération de la croissance dans le secteur manufacturier, la France et la zone euro ont plutôt déçu. Le CAC 40 perd donc 2,41% à 4 541,01 points et l'EuroStoxx baisse de 2,51% à 3 186,83 points.
En Europe, Aga Rangemaster (+12,29% à 201 pence) se paye le luxe de bondir alors que l'indice de référence britannique, le FTSE 100, chute de 2,53% comme toutes les places européennes. A l'approche de la mi-séance, le titre du vendeur de pianos de cuisson gagne même plus que lors des cinq dernières séances réunies, profitant de l'intérêt que lui porte l'américain Whirlpool. En effet, ce dernier a confirmé qu'il avait pris des contacts avec le groupe britannique dans le but de lancer une éventuelle OPA.
A Paris, la faiblesse des cours du brut ne plonge pas l'ensemble du secteur pétrolier dans la difficulté. Pour le secteur de la distribution, cela constitue même une aubaine. Le bond de 54% à 80 millions d'euros du bénéfice net de Rubis au premier semestre s'explique ainsi en grande partie par la faiblesse des prix des produits pétroliers qu'il achète pour revendre ensuite avec profit. La capacité du spécialiste du stockage et de la distribution de produits pétroliers, bitumes et lubrifiants à contrôler ses prix séduit le marché. Rubis gagne 4,13% à 65,85 euros.
Vivendi (-0,54% à 21,925 euros) limite ses pertes au sein d'un CAC 40 en forte baisse. Le titre profite du conseil de JPMorgan : en effet, le broker a fortement relevé son opinion sur Vivendi, passant de Souspondérer à Surpondérer, ainsi que son objectif de cours, passé de 21,50 à 24 euros. Il justifie sa décision par deux facteurs : la filiale Universal Music est à un tournant avec des revenus issus du streaming plus importants que les revenus issus du téléchargement classique dont le chiffre d'affaires décline ; la récente chute du prix des actifs réduit le risque que le titre Vivendi soit surpayé. C'est ce risque qui justifiait jusqu'à présent la prudence de JPMorgan sur la valeur.
Les chiffres macroéconomiques
En zone euro, l'indice des directeurs d'achats (PMI) du secteur manufacturier publié par Markit est ressorti à 52,3 points au mois d'août, après une première estimation de 52,4 stable par rapport à juillet. Le consensus Reuters était fixé sur une stabilisation à 52,4 en août.
En Allemagne, l'indice des directeurs d'achats (PMI) du secteur manufacturier publié par Markit est ressorti à 53,3 points au mois d'août, après une première estimation de 53,2. La hausse par rapport aux 51,8 de juillet est donc confirmée. Le consensus Reuters était de 53,2 pour le mois d'août. Markit a précisé que le PMI retrouve ainsi son plus haut de 16 mois.
En France, l'indice des directeurs d'achats (PMI) du secteur manufacturier publié par Markit est ressorti à 48,3 points au mois d'août, après une première estimation de 48,6. La baisse par rapport aux 49,6 de juillet est donc confirmée. Le consensus Reuters était de 48,6 pour le mois d'août.
Selon Eurostat, l'institut de statistiques européen, le taux de chômage a baissé dans la zone euro en juillet, s'établissant à 10,9% après 11,1% en juin. Il s'agit du taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis février 2012. Le consensus Reuters attendait une stabilité à 11,1%.
En juillet, en Allemagne, le nombre de personnes au chômage a baissé de 7 000 personnes par rapport au mois de juin, soit un taux de chômage stable à 6,4%. Ajusté des variations saisonnières, le nombre de chômeurs est resté stable à 1,97 million. Le taux de chômage ajusté s'est également stabilisé à 4,7%, comme il l'était en mai et juin, selon l'institut de statistiques Destatis.
Dès 15h45, aux Etats-Unis cette fois, les marchés prendront connaissance de l'indice des directeurs d'achats (PMI) Manufacturier d'août suivi, à 16H00, de l'indice ISM Manufacturier pour août.
Enfin, à 16h00, seront dévoilées les dépenses de construction en juillet
Vers 12h00, l'euro cote 1,1258 dollar en hausse de 0,42%.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Groupe de médias en cours de recentrage sur le divertissement, soit la télévision, avec Groupe Canal +, et la musique, avec Universal Music, numéro un mondial ;
- Eclaircissement de la stratégie, le groupe perdant son statut de holding après les cessions de l'activité jeux par Activision Blizzard et des télécoms -Maroc Télécom puis SFR, vendu fin novembre 2014 et le brésilien GVT, qui sera cédé au 2ème trimestre 2015 ;
- Amélioration de la visibilité, les abonnements représentant près de 50 % des revenus ;
- Accélération du développement à l'international, la France regroupant encore 44 % des facturations, devant l'Amérique du nord (20 %), l'Europe hors France (24 %) et le reste du monde (12 %) ;
- Pour Canal +, bonne visibilité dans le football, le rugby et dans la télévision gratuite (D8) en France et à l'international ;
- Pour Universal Music, capacité à accroître la marge opérationnelle malgré le développement du streaming, à l'impact déflationniste ;
- Vers une redistribution du cash aux actionnaires qui recevront 5,7 Mds entre 2015 et 2017, soit 2,7 Mds sous forme de rachat d'actions, le reste sous forme de dividende, de 1 par titre en 2015 et 2016 puis 0,2 en 2017.
Les points faibles de la valeur
- Stratégie dans la musique encore à confirmer, le numérique devant encore monter en puissance (streaming et abonnement) pour compenser la chute des demandes de disques ;
- Pour Canal + : hausse de la TVA en France et guerre des prix avec BeINsport, destructrice de valeur ;
- Interrogation sur l'utilisation opérationnelle du cash de plus de 10 Mds, soit 1/3 environ de la capitalisation boursière.
Comment suivre la valeur
- Sensibilité au risque politique, notamment pour les réclamations fiscales de Bercy ;
- Stratégie fondée sur 4 piliers : la mise en place de relations fortes avec les plateformes digitales, l'accélération de la croissance internationale, la connaissance des clients par les abonnements (5O % des revenus) ;
- Evolution des rapports entre Canal + et son concurrent BeINsport ;
- Premiers résultats en Afrique, zone d'expansion prioritaire, où a été lancée la chaîne A+, en novembre 2014, et où le groupe a pris une participation dans Thema, spécialisé dans la distribution de chaînes télévisées ;
- Succès ou non de la création de contenus exclusifs disponibles à partir de la plateforme de vidéos Dailymotion, que Vivendi va racheter à Orange ;
- Réalisation des objectifs 2015 : légère hausse du chiffre d'affaires, marge opérationnelle près de 11,3 % et résultat net en croissance de 10 % ;
- Capital éclaté, le premier actionnaire étant le Groupe Bolloré avec 14,5 %, mais peu susceptible d'être soumis à OPA, en raison de la présence, à hauteur de 3,52 %, du FSI.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Communication - Medias
La diffusion des journaux format papier a reculé en 2014. Selon l'OJD (Office de Justification de la Diffusion), 3,7 milliards d'exemplaires ont été vendus en 2014, soit une diminution de 4%. Cela représente la cinquième baisse en cinq ans, alors que de nombreux titres ont bénéficié d'une forte actualité l'an passé avec les élections municipales et européennes, les Jeux Olympiques de Sotchi et le Mondial de football notamment. Les diffusions de toutes les catégories de titres ont reculé. La presse quotidienne nationale voit sa diffusion papier chuter de 4,1%, mais progresser de 24% sur les écrans mobiles. La diffusion papier de la presse hebdomadaire a mieux résisté (-1,6%). Pour compenser la baisse des ventes en kiosque, les éditeurs de presse se sont reportés sur le portage et les abonnements, qui représentent désormais 52% de la diffusion. Une évolution notable a eu lieu en 2014, avec un bond de la lecture en PDF, sur les tablettes, les ordinateurs ou les smartphones : 71,3 millions d'exemplaires en PDF ont été lus en 2014, contre 45 millions à peine en 2013. Les quotidiens ayant le mieux négocié le virage numérique sont également ceux qui bénéficient de la meilleure diffusion payée.

AOF

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