(AOF) - Aga Rangemaster (+12,29% à 201 pence) se paye le luxe de bondir alors que l'indice de référence britannique, le FTSE 100, chute de 2,53% comme toutes les places européennes. A l'approche de la mi-séance, le titre du vendeur de pianos de cuisson gagne même plus que lors des cinq dernières séances réunies, profitant de l'intérêt que lui porte l'américain Whirlpool. En effet, ce dernier a confirmé qu'il avait pris des contacts avec le groupe britannique dans le but de lancer une éventuelle OPA.
Les investisseurs parient donc sur la réalisation d'une telle opération alors même que le flou intégral persiste sur ces modalités possibles. Aucune précision n'a été donnée concernant le montant d'une acquisition ou le retour qu'il procurerait aux actionnaires d'Aga Rangemaster. Ce dernier a tout de même permis à Whirlpool d'accéder à ses comptes.
Reste que le groupe britannique a réaffirmé sa volonté de mener à bien l'autre opération transatlantique qui l'occupe depuis mi-juillet : son rachat par Middleby Corporation. En effet, les administrateurs d'Aga Rangemaster recommandent toujours à leurs actionnaires d'apporter leurs titres à cette offre déposée le 15 juillet et qui valorise le groupe 129,2 millions de livres sterling.
"Etant donné le caractère conditionnel de l'offre de Whirlpool, le conseil de Aga estime qu'il est dans l'intérêt des actionnaires de s'assurer que la transaction avec Middleby va continuer et être exécutée selon le programme prévu", peut-on lire dans une communication du fabricant de fours haut de gamme. L'annonce d'une approche de Whirlpool intervient une semaine avant l'assemblée générale des actionnaires d'Aga qui doit statuer sur l'opération avec Middleby.
En clair, le groupe américain d'électroménager va devoir accélérer la définition de son offre s'il veut avoir une chance de convaincre les actionnaires d'Aga Rangemaster avant la finalisation de l'opération avec Middleby prévue au troisième trimestre.
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LE SECTEUR DE LA VALEUR
Biens de consommation
Treize groupes mondiaux de biens de consommation, dont Procter & Gamble, Unilever, Beiersdorf et L'Oréal, ont été sanctionnés par l'Autorité de la concurrence, qui leur a infligé deux amendes d'un total de 951 millions d'euros. Cette sanction concerne des accords passés entre 2003 et 2006 dans le secteur des produits d'entretien et dans l'hygiène-beauté. Selon l'Autorité, l'objectif était de se concerter sur les politiques commerciales vis-à-vis des distributeurs, pour obtenir des hausses de tarifs. Ces ententes se sont développées dans le cadre juridique de la fin de la loi Galland, qui gérait les relations entre industriels et distributeurs. Selon l'Autorité, cette loi avait conduit à une spirale inflationniste entre 1996 et 2003. L'Oréal, qui a subi la plus lourde sanction, avec 189,5 millions à verser, a choisi, comme Unilever, de faire appel.
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