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MAUREL ET PROM passe dans le rouge au premier semestre

(AOF) - Maurel et Prom a vu son résultat net sombrer dans le rouge au premier semestre à -43,7 millions d'euros, à comparer avec un bénéfice net de 59,3 millions un an plus tôt. Cette perte nette s'explique notamment par la dégradation de la performance opérationnelle du pétrolier, avec un résultat opérationnel qui a également sombré à -32,8 millions d'euros contre un bénéfice de 156,2 millions au premier semestre 2014. Maurel et Prom explique cette contreperformance par la chute des prix du pétrole, de la limitation de la production, et des dépréciations constatées au premier semestre 2015.
Dernier symptôme des difficultés actuelles du secteur pétrolier, le chiffre d'affaires du groupe a baissé à 157,8 millions d'euros contre 295,5 millions en 2014.
Au titre de ses perspectives, Maurel et Prom vise des résultats et un cash-flow opérationnels positifs dès le second semestre 2015, sur la base des hypothèses retenues, notamment celle d'un Brent à 50 dollars pour le reste de l'exercice 2015 et à 60 dollars pour l'exercice 2016.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Producteur pétrolier au Gabon, producteur gazier en Tanzanie et explorateur au Canada, au Mozambique et au Myanmar, avec près de 294 millions de barils de pétrole de réserves, diversifié dans les prestations techniques via la filiale Caroil ;
- Historique de rotation active et réussie du portefeuille minier, par cession ou reprise d'actifs à d'autres opérateurs ou par entrées en Bourse des filiales ;
- Réduction du profil de risque avec la montée en puissance des champs gabonais où la présence du groupe a été sécurisée pour les 20 ans à venir ;
- Sécurisation de la situation financière pour contrer la chute des cours du pétrole par la baisse des investissements et la suspension du dividende.
Les points faibles de la valeur
- Valeur cyclique très fortement dépendante des cours du pétrole et des résultats de ses explorations ;
- Méconnaissance de la recherche pétrolière par les investisseurs ;
- Forte exposition au Gabon et retards dans la production ;
- Taille limitée par rapport aux concurrents dans l'exploration-production ;
- Absence de structure de commercialisation, les ventes du Gabon étant assurées par Total ;
- Métier très aléatoire et forte volatilité en Bourse.
Comment suivre la valeur
- Plus forte sensibilité des sociétés pétrolières juniors comme M&P au prix du baril, en repli depuis la fin 2014 ;
- Valorisation boursière corrélée aux découvertes ou acquisitions, rapportées à la taille de la société ;
- Interrogations récurrentes sur la cession des actifs gabonais à des pétrolières asiatiques, Sinopec, l'indonésien Pertamina ou Oil India ;
- Attente de retombées du partenariat stratégique au Québec qui intègrera également les activités de la filiale à 33 % Saint-Aubin Energie, véhicule d'investissement co-détenu avec MPI ;
- Redressement de la croissance de la production de pétrole au Gabon, affectée par des problèmes techniques début 2015 ;
- Spéculations sur une acquisition ou fusion qui réduirait l'exposition au Gabon ;
- Valeur spéculative, le président-fondateur du conseil d'administration Jean-François Hénin (24 % du capital, devant la Macif avec 6,85 %) voulant rapprocher sa société d'une autre junior pétrolière ou la vendre.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Pétrole et parapétrolier
Les Etats-Unis sont redevenus le premier producteur mondial de pétrole, pour la première fois depuis quarante ans. La croissance spectaculaire de la production américaine résulte de la révolution des hydrocarbures de schiste. Cette évolution a déjà provoqué la chute des prix du baril depuis juin 2014, liée à une surproduction estimée à 1,5-2 Mb/j (million de barils par jour). La baisse du prix du pétrole pourrait annoncer le retour des méga-fusions dans le secteur. A la fin des années 1990, le recul des cours avait déclenché une vague d'opérations : BP avait racheté Amoco en 1998, puis Exxon avec Mobil et Chevron avec Texaco. Shell va déjà racheter le producteur britannique d'hydrocarbures BG Group, le troisième acteur du marché national.

AOF

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