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La valeur du jour à Paris - AIRBUS GROUP prévoit une hausse du carnet de commandes 2015

(AOF) - Airbus Group (+3,24% à 64,43 euros) domine le CAC 40 depuis l'ouverture des cotations parisiennes après la publications de résultats semestriels solides et la prévision d'une hausse supplémentaire de son dividende par action en 2015. Au cours des six premiers mois de l'année, l'avionneur européen a donc enregistré un bénéfice net en hausse de 34% à 1,5 milliard d'euros.
Cette augmentation s'explique par des éléments exceptionnels qui ont représenté 346 millions d'euros : la plus-value de cession d'une participation de 18,75 % dans Dassault Aviation a permis de compenser la charge supplémentaire de 290 millions d'euros liée au programme de l'avion militaire A400M. Sur ce point, Airbus Group a indiqué qu'il travaille actuellement avec ses clients pour convenir d'un nouveau calendrier de développement des capacités militaires et des livraisons, et pour revoir la formule d'indexation du prix par rapport aux coûts qui s'avère fortement défavorable en raison de la faible inflation enregistrée dans la zone euro.
Le groupe a également pu compter sur des performances opérationnelles en hausse pour augmenter son bénéfice net. Ainsi, l'Ebit avant éléments non récurrents a progressé de 6 % pour atteindre 1 883 millions d'euros. La division Aviation commerciale, qui coiffe la filiale Airbus, a enregistré la plus forte hausse de son résultat opérationnel (Ebit), avec une progression de 19% à 1,5 milliard d'euros.
La situation du fabricant des A380, A350 ou encore A320neo explique aussi largement la progression de 6% du chiffre d'affaires du groupe au premier semestre. L'aviation commerciale, qui représente 73% des revenus du groupe, a vu ses ventes progresser de 9% à 21,08 milliards d'euros avec la livraison de 304 appareils, dont 4 A350 XWB et 13 A380.
Et la contribution d'Airbus au succès du groupe, et à la progression de l'action, ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin. En effet, les livraisons d'Airbus en 2015 devraient être légèrement supérieures à celles de 2014, et une augmentation du carnet de commandes des avions commerciaux est à nouveau anticipée, a précisé Airbus Group.
D'ores et déjà, les prises de commandes du Groupe au cours des six premiers mois de l'année 2015 ont fortement progressé à 53,9 milliards d'euros, contre 27,7 milliards d'euros sur la même période de 2014, portant la valeur du carnet de commandes à 927 milliards d'euros au 30 juin.
(E.L.L.)
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro un européen et numéro deux mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de défense, né de la fusion en 2000 du français Aerospatiale Matra, de l'espagnol Casa et de l'allemand Dasa ;
- Réorganisation, depuis 2014, en 3 divisions : aéronautique civile avec Airbus, défense & espace avec Airbus Militaire, Astrium (leader européen des programmes spatiaux) et Cassidian (électronique de défense) et, enfin, Airbus Helicopters ;
- Secteur bénéficiant de fortes barrières à l'entrée et d'un bon « pricing power » ;
- Carnet de commandes record de 860 Mds, donnant une visibilité de 10 ans de chiffre d'affaires ;
- Forte implantation dans les pays émergents (plus de 50 % de l'activité) et auprès des compagnies aériennes de ces pays ;
- Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes et renforcée par la maîtrise des coûts malgré l'augmentation des cadences de livraison ;
-Attractivité renforcée par le recul de l'euro face au dollar, 60 % des ventes étant facturées en dollars américains pour une base de coûts majoritairement en euros ;
- Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaire, la trésorerie nette étant supérieure à 9 Mds.
Les points faibles de la valeur
- Activité encore trop dépendante d'Airbus (3/4 des revenus et 9/10èmes du carnet de commandes) ;
- Fort impact des coûts de R&D, de près de 5 % du chiffre d'affaires, qui devraient cependant reculer vers 3 % après 2017/18 ;
- Activité très capitalistique, d'où des free-cash flow parfois tendus ;
- Difficultés persistantes dans le militaire et au sein de Cassidian dont certains actifs pourraient être cédés d'ici fin 2015 ;
- Forte concurrence dans le spatial de la part de Space X ;
- Valeur chère à ses plus hauts historiques et distribution jugée un peu faible par les analystes.
Comment suivre la valeur
- Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes ;
- Poursuite du plan « Vision 2020 », initié en 2009 et visant à un équilibre entre l'aviation commerciale et les autres activités, à un doublement à 25 % de la part des services dans le chiffre d'affaires, à un renforcement à l'international avec 40 % des approvisionnements hors Europe ;
- A l'horizon fin 2017, premiers vols de l'A330neo, concurrent du Dreamliner de Boeing et lancement, dès 2015, de H160, nouvel hélicoptère du groupe ;
- Obtention des certifications européenne puis américaine pour le nouvel avion civil A350, déjà livré au Qatar ;
- Réalisation de l'objectif 2015 d'un contrôle de la dilution du programme A 350, d'une marge opérationnelle comprise entre 7 et 8 % et d'une hausse du bénéfice net ;
- Restructuration du capital, réparti depuis juin 2013 entre l'Etat français (11,96 % via la Sogepa), l'état allemand (10,69 % via GZbv) et l'état espagnol (4,12 % via SEPI), réunis par un pacte d'actionnaires.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Aéronautique - Défense
Les commandes d'avions bénéficient d'une augmentation structurelle du nombre de voyageurs, notamment dans les pays émergents. Désormais, le transport aérien affiche une croissance deux fois supérieure au PIB mondial (3,3% en 2014, selon un rapport du FMI). Une nouvelle tendance est bénéfique au secteur : une accélération de la rotation des flottes. Les compagnies renouvellent désormais leurs avions tous les 17 à 20 ans contre plus de 25 ans auparavant. Les performances du secteur bénéficient également du plongeon du cours de l'euro. La principale incertitude et le risque le plus important concernent la capacité de la chaîne de sous-traitants à suivre l'augmentation des cadences des industriels. Même si, en 2013, le Gifas a mis en place un plan de 23 millions d'euros pour améliorer les performances de la « supply chain », les investissements continuent de peser sur les trésoreries.

AOF

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