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Analyse mi-séance AOF Wall Street - Les résultats et le PIB pèsent sur la tendance

(AOF) - Les marchés américains évoluent nettement en baisse depuis l'ouverture, pénalisés par des résultats d'entreprises et des indices macro mitigés. Sur ce terrain, les investisseurs se montrent déçus de la première estimation, inférieure aux attentes, de la croissance au deuxième trimestre. Elle fait pourtant suite à une nette révision à la hausse, +0,6% contre -0,2%, pour le premier trimestre. Des valeurs comme P&G et Whole Foods pèsent aussi sur la tendance après leurs résultats décevants. Vers 17h20, le Dow Jones perd 0,29% à 17 700,65 points et le Nasdaq recule de 0,52% à 5 085 points.
Les investisseurs font la fine bouche devant les résultats de Facebook, pourtant ressortis au-delà des attentes. L'action du numéro un mondial des réseaux sociaux recule de 4,06% à 93,03 dollars, soit l'un des retraits les plus importants de l'indice S&P 500. Facebook est sans doute victime de prises de bénéfices 7 séances après avoir inscrit un nouveau plus haut annuel à 99,24 dollars. Les analystes s'attendent à ce que l'action dépasse les 100 dollars, le groupe en ayant encore sous le pied question monétisation de son audience.
Les chiffres économiques du jour
Au cours de la semaine terminée le 25 juillet, 267 000 nouvelles personnes se sont inscrites au chômage aux Etats-Unis après +255 000 la semaine précédente. Le consensus Reuters était de +270 000 nouvelles inscriptions.
Selon une première estimation, le PIB américain devrait progresser de 2,3% au deuxième trimestre, après -0,2% au premier. Le consensus Reuters était de +2,6%.
Les valeurs à suivre aujourd'hui
CIGNA
L'assureur santé Cigna, qui a accepté la semaine dernière d'être racheté par son concurrent Anthem pour 54,2 milliards de dollars, a dévoilé des résultats meilleurs que prévu. Au deuxième trimestre, son bénéfice net a été de 588 millions de dollars contre 573 millions au deuxième trimestre 2014. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 2,55 dollars, soit 24 cents de mieux qu'attendu. Son chiffre d'affaires a augmenté de 9% à 9,5 milliards de dollars. Wall Street anticipait 9,53 milliards.
COLGATE PALMOLIVE
Le groupe américain de produits de grande consommation Colgate Palmolive a déçu les investisseurs au deuxième trimestre. Sur cette période, son bénéfice net a reculé de 7,7% à 574 millions de dollars, soit 63 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 70 cents, 1 cent sous le consensus Zacks Investment Research. Le chiffre d'affaires a reculé de 6,5% à 4,07 milliards de dollars, en raison de l'impact négatif des changes (12%). La croissance organique s'est élevée à 5,5%. L'activité est conforme aux attentes.
FACEBOOK
Facebook a dévoilé des résultats meilleurs que prévu au deuxième trimestre. Sur cette période, le bénéfice net du numéro un mondial des réseaux sociaux s'est établi à 715 millions de dollars, soit 25 cents par action, à comparer avec un bénéfice net de 788 millions de dollars représentant 30 cents par action un an plus tôt. Une baisse des bénéfices qui s'explique par la hausse des investissements du groupe, comme il l'avait annoncé en début d'année. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 50 cents, supérieur de 3 cents au consensus Thomson Reuters.
PROCTER & GAMBLE
Procter & Gamble a présenté un résultat net en baisse de 80% à 521 millions de dollars au quatrième trimestre de son exercice, soit 18 cents par action. Retraité des éléments exceptionnels, le BPA "Core" s'élève à 1 dollar par titre, soit 6 cents au-dessus du consensus Zacks Investment Research. En revanche, le chiffre d'affaires du groupe a déçu les observateurs : en baisse de 9% à 17,79 milliards de dollars, il était attendu à 18,06 milliards. Sur l'ensemble de l'année, P&G a enregistré un bénéfice par action de 4,02 dollars, en baisse de 2% et ses ventes ont baissé de 5% à 76,3 milliards.
TIME WARNER CABLE
Time Warner Cable a présenté un résultat net en baisse de 7,2% à 463 millions de dollars pour le compte du deuxième trimestre, soit 1,62 dollar par titre. Ajusté des éléments exceptionnels, le bénéfice est de 440 millions de dollars, soit 1,54 dollar par action, sous le consensus Zacks Investment Research de 1,82 dollar par action. De plus, la firme, en cours de rachat par Charter Communication, a enregistré une hausse de son chiffre d'affaires de 3,5% sur la période à 5,93 milliards de dollars. Le marché attendait 5,94 milliards.
WHOLE FOODS MARKET
Whole Foods Market a publié un résultat net en légère hausse à 154 millions de dollars au troisième trimestre, soit 43 cents par action. Le consensus espérait mieux, à 45 cents par titre pour la chaine de magasins. Les ventes ont également déçu, à 3,63 milliards de dollars en trois mois. Les experts de Zacks attendaient 3,69 milliards de dollars. Plus inquiétant, le groupe a annoncé un nouveau ralentissement de la croissance de ses ventes à magasins comparables, à +1,3%. Pour le quatrième trimestre, Whole Foods Market vise un BPA compris entre 34 et 35 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Numéro un européen et numéro deux mondial de l'industrie aéronautique, spatiale et de défense, né de la fusion en 2000 du français Aerospatiale Matra, de l'espagnol Casa et de l'allemand Dasa ;
- Réorganisation, depuis 2014, en 3 divisions : aéronautique civile avec Airbus, défense & espace avec Airbus Militaire, Astrium (leader européen des programmes spatiaux) et Cassidian (électronique de défense) et, enfin, Airbus Helicopters ;
- Secteur bénéficiant de fortes barrières à l'entrée et d'un bon « pricing power » ;
- Carnet de commandes record de 860 Mds, donnant une visibilité de 10 ans de chiffre d'affaires ;
- Forte implantation dans les pays émergents (plus de 50 % de l'activité) et auprès des compagnies aériennes de ces pays ;
- Trésorerie importante alimentée par les avances sur commandes et renforcée par la maîtrise des coûts malgré l'augmentation des cadences de livraison ;
-Attractivité renforcée par le recul de l'euro face au dollar, 60 % des ventes étant facturées en dollars américains pour une base de coûts majoritairement en euros ;
- Retour de la distribution de dividendes et volonté affichée de retourner de la valeur aux actionnaire, la trésorerie nette étant supérieure à 9 Mds.
Les points faibles de la valeur
- Activité encore trop dépendante d'Airbus (3/4 des revenus et 9/10èmes du carnet de commandes) ;
- Fort impact des coûts de R&D, de près de 5 % du chiffre d'affaires, qui devraient cependant reculer vers 3 % après 2017/18 ;
- Activité très capitalistique, d'où des free-cash flow parfois tendus ;
- Difficultés persistantes dans le militaire et au sein de Cassidian dont certains actifs pourraient être cédés d'ici fin 2015 ;
- Forte concurrence dans le spatial de la part de Space X ;
- Valeur chère à ses plus hauts historiques et distribution jugée un peu faible par les analystes.
Comment suivre la valeur
- Performances étroitement liées à la santé des compagnies aériennes ;
- Poursuite du plan « Vision 2020 », initié en 2009 et visant à un équilibre entre l'aviation commerciale et les autres activités, à un doublement à 25 % de la part des services dans le chiffre d'affaires, à un renforcement à l'international avec 40 % des approvisionnements hors Europe ;
- A l'horizon fin 2017, premiers vols de l'A330neo, concurrent du Dreamliner de Boeing et lancement, dès 2015, de H160, nouvel hélicoptère du groupe ;
- Obtention des certifications européenne puis américaine pour le nouvel avion civil A350, déjà livré au Qatar ;
- Réalisation de l'objectif 2015 d'un contrôle de la dilution du programme A 350, d'une marge opérationnelle comprise entre 7 et 8 % et d'une hausse du bénéfice net ;
- Restructuration du capital, réparti depuis juin 2013 entre l'Etat français (11,96 % via la Sogepa), l'état allemand (10,69 % via GZbv) et l'état espagnol (4,12 % via SEPI), réunis par un pacte d'actionnaires.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Aéronautique - Défense
Les commandes d'avions bénéficient d'une augmentation structurelle du nombre de voyageurs, notamment dans les pays émergents. Désormais, le transport aérien affiche une croissance deux fois supérieure au PIB mondial (3,3% en 2014, selon un rapport du FMI). Une nouvelle tendance est bénéfique au secteur : une accélération de la rotation des flottes. Les compagnies renouvellent désormais leurs avions tous les 17 à 20 ans contre plus de 25 ans auparavant. Les performances du secteur bénéficient également du plongeon du cours de l'euro. La principale incertitude et le risque le plus important concernent la capacité de la chaîne de sous-traitants à suivre l'augmentation des cadences des industriels. Même si, en 2013, le Gifas a mis en place un plan de 23 millions d'euros pour améliorer les performances de la « supply chain », les investissements continuent de peser sur les trésoreries.

AOF

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