(AOF) - Les marchés actions européens ont clôturé dans le vert aujourd'hui. Le CAC 40 a gagné 0,83% à 4 951,48 points, soit son plus haut niveau depuis juin 2008. En une semaine, l'indice phare de la Bourse de Paris a affiché un gain de 2,5% (+7% en février). Depuis le début de l'année, il enregistre une hausse de plus de 15,9%, ce qui constitue, à l'instar des autres grands indices européens, son meilleur démarrage depuis sa création en 1987.
Plusieurs facteurs ont alimenté cette dynamique des marchés actions. En premier lieu, la BCE a soulagé les investisseurs en annonçant fin janvier, le lancement, début mars, d'un programme de rachats d'actifs (QE) qui va accroître considérablement une liquidité mondiale déjà très abondante, conforter un univers de taux négatifs, et pousser des investisseurs à prendre davantage de risques pour obtenir des rendements supérieurs à zéro.
Par ailleurs, l'accord trouvé en début de semaine entre la "troïka" (FMI, Union européenne, Banque centrale européenne) et le nouveau gouvernement grec a éloigné le risque d'un effondrement du système bancaire grec, d'une faillite de l'Etat et d'un éventuelle sortie brutale de la zone euro.
Enfin, les performances des entreprises européennes au quatrième trimestre ont rassuré. A environ deux tiers de la saison des résultats en Europe, 55% des entreprises ont atteint ou battu les prévisions des analystes.
Les bénéfices des entreprises au quatrième trimestre devraient afficher une progression de 14,9%, selon Thomson Reuters, ce qui constituerait la meilleure saison des résultats en Europe en trois ans et demi.
A la Bourse de Paris, le palmarès hebdomadaire est dominé par Axa (+7,3%), GDF Suez (+6,9%) et Capgemini (+6,2%). Ces trois multinationales ont dévoilé des résultats annuels supérieurs aux attentes et des perspectives encourageantes.
A contrario, Saint-Gobain a accusé la plus forte baisse hebdomadaire (-3,06%), pénalisé par des résultats décevants. Crédit Agricole a cédé 2,5%, les investisseurs regrettant visiblement le départ de son directeur financier Bernard Delpit chez Safran.
(P-J.L)
AOF