(AOF) - Le chiffre d'affaires d'Air Liquide au troisième trimestre 2014 s'est élevé à 3,801 milliards d'euros, en hausse de 1%. La croissance organique du spécialiste des gaz industriels a atteint 4,3% dans un environnement économique qualifié de plus contrasté. L'effet défavorable de conversion des devises observé au premier semestre a ralenti ce trimestre (-1,1% au niveau du Groupe). Les ventes Gaz & Services, en progression de 3,6% à 3,45 milliards d'euros en données comparables en ligne avec le deuxième trimestre, sont stables (+0,1%) en variation publiée.
« Le troisième trimestre est marqué par le dynamisme des zones Amériques et Asie-Pacifique, par la croissance vigoureuse de nos activités dans les économies en développement à plus de 15% en comparable, et par un nouveau ralentissement de l'Europe de l'Ouest industrielle », a commenté la société.
Air Liquide a précisé que les gains d'efficacité s'élevaient à 233 millions d'euros à fin septembre et sont en avance sur l'objectif annuel.
S'agissant des perspectives, Benoît Potier, Président-Directeur Général du groupe Air Liquide, a déclaré : « Sauf dégradation de l'environnement, Air Liquide est confiant dans sa capacité à réaliser une nouvelle année de croissance du résultat net en 2014. »
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Les points forts de la valeur
- Leader mondial des gaz industriels et médicaux, structuré entre la branche gaz et services (91 % des ventes), la branche ingénierie et construction et la branche « autres » qui comporte les équipements pour producteurs d'acier et l'activité espace et aéronautique ;
- Positionnement sur des marchés à la fois porteurs et défensifs (santé, cogénération, hydrogène...) ;
- Stratégie d'investissement dans les pays émergents afin de diminuer la part de l'Europe (46 %) dans le chiffre d'affaires, au profit de l'Asie-Pacifique (22 %) et des Amérique (20 %);
- Modèle économique fondé sur les contrats pluri-annuels et les partenariats industriels de long terme offrant une bonne visibilité des résultats futurs et une rentabilité élevée avec 25 % de marge d'exploitation ;
- Maintien à un niveau élevé de la R&D et des investissements, créateurs de croissance future ;
- Solidité de la structure financière malgré le programme d'acquisitions 2012 et 2013 (Gasmedi, LVLMedical, Nordicinfu Care, BiotechMarine...) ;
- Fidélisation des actionnaires par un taux de distribution des dividendes maintenu à 50 % du bénéfice et par des programmes d'attributions gratuites tous les deux ans;
- Valeur de fonds de portefeuille, en Bourse depuis 100 ans, aux résultats en croissance régulière .
Les points faibles de la valeur
- Activité fortement capitalistique ;
- Retard de la répercussion des hausses des prix dans les contrats « take or pay » qui privilégient la protection des marges à moyen terme ;
- Sensibilité à la cherté de l'euro qui a pénalisé le chiffre d'affaires au premier trimestre;
- Incertitudes sur la croissance future du chiffre d'affaires annoncée dans le cadre du plan « Alma 2015 » ;
- Risque à terme de perte de clients en Europe, en raison des opportunités offertes par le gaz de schiste aux Etats-Unis ;
- Exécution du plan de réorganisation de la filiale Air Liquide France Industrie ;
- Cherté de la valeur avec un cours à ses plus hauts historiques en juillet 2014.
Comment suivre la valeur
- Evolution des cours du pétrole dont l'évolution affecte les coûts de transport ;
- Avancée du plan « Alma 2015 » lancé en 2010, visant à la progression annuelle moyenne de 5% à 7% du chiffre d'affaires, hors effets de change ;l'économie de coûts de 1,3 Md, soit 250 M par an ; des investissements de 12 Mds ; la rentabilité des capitaux employés de 11 % à 13 % ;
- Avancées du développement dans les économies émergentes (les 2/3 du portefeuille d'opportunités et 44 % des investissements), notamment en Chine (6,6 % des ventes) ;
- Nouvelle croissance du bénéfice en 2014 ;
- Capital ouvert, avec une forte présence d'actionnaires individuels (37 %).
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Produits de base - Chimie
Les chimistes ont enregistré des performances mitigées au second trimestre 2014. Le leader mondial, BASF, qui a affiché des revenus quasi stables à 18,46 milliards d'euros, subit des effets de change négatifs mais anticipe toujours une légère augmentation de son bénéfice opérationnel ajusté sur l'ensemble de l'année. Le belge Solvay a pâti d'une perte nette de 292 millions d'euros, liée à des événements exceptionnels, sur le second trimestre. Le groupe a néanmoins publié une hausse de 1,4 point de sa marge au deuxième trimestre (à 18,4%), et table sur une hausse de 7 à 9% de son Ebitda cette année. Le français Arkema a publié un Ebitda en chute de 24,5% au deuxième trimestre et des ventes en recul de 6,7%. Moody's a abaissé sa perspective de "stable" à "négative", tout en laissant sa note à long terme à "Baa2", après l'annonce par celui-ci du rachat de Bostik, la filiale d'adhésifs de Total. L'agence de notation s'attend notamment à ce que l'opération affaiblisse sa situation financière. Quant à l'américain DuPont, il a enregistré des résultats inférieurs aux attentes des analystes au second trimestre. Ses bénéfices ont atteint 1,07 milliard de dollars, contre 1,03 milliard un an avant. Les ventes ont reculé de 1%, à 9,71 milliards de dollars.
AOF